Le compostage en copropriété est devenu obligatoire en France le 1er Janvier 2024, marquant une étape importante dans la gestion des déchets ménagers et la promotion d’un mode de vie plus durable. Cette mesure vise à encourager la réduction des déchets organiques tout en apportant des avantages environnementaux considérables. Dans cet article, nous allons examiner en détail ce que demande la loi, ce qu’est concrètement le compostage, ses avantages, et les solutions pour les copropriétés.
Le compostage est un processus naturel de décomposition des matières organiques, telles que les restes de nourriture, les déchets de jardin, les feuilles mortes, etc. Il se produit grâce à l’action de micro-organismes (bactéries, champignons) qui transforment ces déchets en un amendement organique riche en nutriments appelé compost. Le compost est un excellent fertilisant pour les sols de jardin et permet de réduire la quantité de déchets envoyés aux décharges.
Concrètement, le compostage en copropriété peut se faire de différentes manières. Les copropriétés peuvent installer des composteurs partagés dans des espaces communs, des balcons ou des jardins. Alternativement, elles peuvent opter pour des collecteurs de déchets organiques qui sont ensuite transportés vers un site de compostage professionnel.
La loi sur le compostage en copropriété prévoit une amende forfaitaire de 35 euros par habitant en cas de non-respect des consignes pour le tri des déchets organiques, avec la possibilité d’une majoration à 75 euros.
Le compostage en copropriété présente de nombreux avantages :
Réduction des Déchets : En compostant les déchets organiques, les copropriétés contribuent à réduire la quantité de déchets envoyés aux décharges, ce qui est bénéfique pour l’environnement.
Fertilisation Naturelle : Le compost obtenu peut être utilisé pour enrichir les sols des jardins et des espaces verts de la copropriété, favorisant ainsi une croissance végétale saine.
Économies : La réduction des déchets organiques entraîne des économies liées à leur traitement, ce qui peut se traduire par des avantages financiers pour la copropriété.
Sensibilisation Environnementale : Le compostage sensibilise les résidents à l’importance de trier correctement leurs déchets et à adopter un mode de vie respectueux de l’environnement.
Mettre en place le compostage en copropriété peut sembler complexe, mais il existe des solutions pratiques :
Audit des Besoins : Évaluez les besoins spécifiques de votre copropriété en matière de compostage, en tenant compte de l’espace disponible et de la quantité de déchets organiques produits.
Installation des Composteurs : Choisissez des emplacements appropriés pour les composteurs partagés ou les collecteurs de déchets organiques, en veillant à ce qu’ils soient facilement accessibles à tous les résidents.
L’idéal pour système collectif de tri des déchets organiques est d’abord de s’assurer que chaque habitant dispose d’un bio seau relais pour collecter les déchets dans son appartement/maison, avant de transvaser dans le composteur collectif (et ainsi éviter des aller-retours perpétuels).
Puis, pour le composteur collectif, de mettre en place 3 bacs disposés en série :
Un bac de réception pour recueillir les biodéchets déposés par les résidents de la copropriété.
Un premier bac de maturation où les déchets du bac initial sont transférés une fois qu’il est plein.
Un second bac de maturation où le contenu du premier bac est déplacé une fois qu’il est également rempli.
Formation et Sensibilisation : Organisez des sessions de formation pour les résidents afin de leur expliquer les bases du compostage et de les sensibiliser à l’importance de trier leurs déchets.
Collecte Régulière : Établissez un calendrier de collecte régulière des déchets organiques et envisagez de recourir à un service de collecte professionnel si nécessaire.
Suivi et Évaluation : Surveillez régulièrement l’efficacité de votre système de compostage en mesurant la quantité de déchets réduite et la qualité du compost produit.
Vous pouvez réaliser cette démarche en autonomie ou être accompagnés par des professionnels spécialisés. Growsters anime une équipe de maîtres composteurs qui seront ravis de vous épauler au démarrage du projet, puis dans sa continuité.
Let’s Grow 🌱
© Crédits Photos: Freepik
92% des Français estiment qu’il n’y a pas assez de « nature en ville ». Et pour 63% des citadins, il est “prioritaire d’accorder plus de place aux espaces verts et à la végétalisation dans leur quartier”.
Voilà pour l’envie !
Au delà de cette volonté collective, le changement climatique modifie l’environnement urbain et crée de nouvelles contraintes auxquelles il est urgent de s’adapter. Les inondations urbaines, la température élevée durant les pics de chaleur et le manque de production locale essentielle pour la santé des habitants en sont quelques exemples.
Intégrée à une stratégie de renaturation de la ville, l’agriculture urbaine est une solution majeure pour s’adapter à la nouvelle donne environnementale.
Ce concept englobe un certain nombre de réalités dont les objectifs varient, centrés autour de la création d’écosystèmes agricoles dans les ville.
👉 Dans cet article nous vous aidons à y voir plus clair, d’abord sur les enjeux de l’agriculture urbaine et ses différentes formes selon vos objectifs. Puis nous vous proposerons notre méthode pour initier la démarche dans votre ville. Enfin nous aborderons le sujet de la gestion dans le temps du lieu initié.
Bonne lecture !
L’agriculture urbaine a cet avantage de s’attaquer dans un même projet, à un variété d’enjeux majeurs pour l’adaptation de notre environnement urbain au changement climatique. Selon vos priorités, votre projet se concentrera sur une ou plusieurs des problématiques suivantes :
Situé à proximité d’habitats collectifs, un lieu de vie nourricier est un espace pensé pour la rencontre et l’échange, dont une partie conséquente de la palette végétale est comestible. On distingue :
Située sur un toit ou en pleine terre, la ferme urbaine productive est vouée à, comme son nom l’indique, produire des fruits, légumes, aromates ou fleurs comestibles. Cette production ultra locale est destinée par exemple à des paniers pour les habitants ou l’approvisionnement de restaurateurs locaux.
En milieu urbain, une ferme urbaine accueillera souvent un minimum de public.
Située au coeur d’un quartier, c’est un lieu à la fois productif et participatif qui vous permettra de réaliser une production alimentaire conséquente en ville, tout en créant du lien entre les riverains.
Exemples :
Cet espace est divisé en parcelles potagères cultivées par une communauté de citadins, permettant à chacun d’accéder à un espace extérieur et de cultiver sa propre production. Dans un soucis de pérennité des usages, il est conseillé de mettre en place une gouvernance claire dès le démarrage de l’initiative.
Le bureau d’étude Growsters, spécialisé en agriculture urbaine participative vous accompagne dans l’élaboration du lieu, de l’idée au plan d’action.
Sur la base des plans d’aménagement dessinés en phase étude, livrer et installer les éléments du projet.
Profiter de cette étape pour préfigurer le lieu auprès des habitants de la ville et de ses partenaires.
Un lieu de vie doit être animé pour être pérenne. Nous développons une méthode pour animer l’écosystème sur le long terme avec un dispositif humain & digital sur-mesure.
Au rendez-vous, maraîcher animation, chefs de projets, coach digital à distance et approvisionnement. Mais aussi un modèle économique pensé pour durer, en autofinancement ou en charges partagées.
Mettre en place des indicateurs pour suivre les impacts écologiques et sociaux du projet et des solutions fondées sur la nature mises en place.
Composée d’une équipe terrain, gestion de projets, interlocuteurs mairie clairs et d’une communauté engagée. Aménagement du site dans sa totalité, jusqu’à l’ouverture.
Identifier les axes d’amélioration par analyse de données (production, participations, etc.) et retours d’expérience, pour que la communauté et les visiteurs soient heureux et engagés.
Contactez notre équipe. Nous serons ravis d’échanger sur votre projet.
Let’s Grow 🌱
© Crédits Photos:
Êtes-vous éligible au programme de renaturation des villes ?
Depuis l’été 2022, le gouvernement a ouvert un programme dédié à la renaturation des villes, doté d’un fonds de 500 millions d’euros, dans le cadre du Fonds Vert, pour aider les collectivités à adapter leur territoire au changement climatique et améliorer leur cadre de vie.
Pourquoi ? Entre autres parce que pour 63% des citadins, il est “prioritaire d’accorder plus de place aux espaces verts et à la végétalisation dans leur quartier”. Le chiffre est encore supérieur dans les quartiers prioritaires.
L’objectif du fonds de renaturation est de soutenir et accélérer les efforts des collectivités pour apporter de la nature dans les espaces urbanisés.
Petit rappel de ce qu’apporte la nature à votre environnement urbain :
Dans cet article nous vous aidons à y voir plus clair : quand candidater, pour quel projet, sous quelles modalités et comment mettre le plus de chances de votre côté !
Temps de lecture: 5 minutes
Dès que possible. Le fonds est ouvert du 1er janvier au 31 décembre 2023.
Les projets d’agriculture urbaine favorables à la biodiversité sont éligibles aux subventions pour la renaturation des villes. Un projet d’agriculture urbaine favorable à la biodiversité se compose non seulement d’espaces de culture maraîchère, mais aussi d’un écosystème mellifère, arbustif, arboricole et fruitier, capable d’accueillir en son sain et de manière pérenne, une faune et flore variée.
Sont également éligibles les programmes de création, restauration, gestion écologique de parcs et jardins, végétalisation des espaces publics, restauration écologique (stabilisation et renaturation des sols, etc.), restauration du réseau hydrographique et végétalisation des bâtiments et équipements publics (toitures et façades végétalisées).
Le choix d’une solution en particulier n’étant pas nécessairement exclusif. La végétalisation d’un toit par exemple, peut parfaitement combiner un projet d’agriculture urbaine (ex : Les jardins suspendus de la Maillerie).
La candidature est portée par une personne morale appelée porteur du projet. Les porteurs de projet éligibles sont les maîtres d’ouvrage des projets de nature en ville :
Vous devez démontrer les bénéfices environnementaux apportés par le projet, notamment en termes de rafraîchissement urbain, régulation hydraulique, renaturation des sols et amélioration de la biodiversité (sélection de plantes adaptées localement).
En particulier les quartiers prioritaires de la politique de la ville en renouvellement urbain et quartiers dont les dysfonctionnement urbains rendent prioritaire la renaturation.
Amélioration du cadre de vie, contribution au mieux “vivre ensemble” et accessibilité du site (m2 d’espaces verts par habitant, indicateurs d’accessibilité aux espaces verts )
Avez-vous identifié spécifiquement vos objectifs, défini un opérateur, anticipé le coût complet.
Co-construction du projet, type de gouvernance choisi.
La gestion courante et écologique des espaces de nature créés doit être démontrée sur le long terme (ressources humaines, techniques et financières).
Notamment la contribution aux objectifs de planification et d’urbanisme (coefficients biotope, restauration des trames vertes et bleues, objectif “0 artificialisation nette, etc.)
Ex :labellisation EcoQuartier, labellisation BiodiverCity, certification HQE™ aménagement, normalisation ISO 37101, labellisation FSC, certification PEFC, labellisation Ecojardin, marque végétal local, labellisation EVE 9 espace végétal écologique, lauréats “engagés pour la qualité du logement de demain”)
Tous les dossiers de candidature doivent être déposés sur la plateforme unique de dépôt Démarches simplifiées.
Quel que soit le niveau d’avancée de votre projet (réflexion à la mise en œuvre), faites-vous accompagner par un bureau d’étude. Le bureau d’étude Growsters pourra vous aider aux différentes phases :
Livraison, installation et implantation des éléments du projet. Aménagement du site dans sa totalité, jusqu’à l’ouverture.
Suivi des cultures, entretien et approvisionnement du site, accueil et animation de la communauté de citadins, organisation d’évènements, etc.
Pour aller plus loin, si vous vous posez des questions ou avez déjà identifié des espaces susceptibles d’accueillir ce type de démarche, contactez notre équipe. Nous serons ravis d’échanger sur votre projet.
Let’s Grow 🌱
© Crédits Photos: Freepik.com
Situé à proximité d’habitats collectifs, un lieu de vie nourricier est un espace pensé pour la rencontre et l’échange, dont une partie conséquente de la palette végétale est comestible.
On distingue :
Située au cœur d’un quartier, c’est un lieu à la fois productif et participatif qui vous permettra de réaliser une production alimentaire conséquente en ville, tout en créant du lien entre les riverains.
🥬 Pour la production : planches maraîchères pleine terre ou hors-sol (ex : hydroponie ou en bacs), cultivées par un maraîcher professionnel
🧐 Pour la pédagogie : une jardin collaboratif en permaculture qui peut prendre différentes formes. Celle d’un mandala par exemple en pleine terre. Il servira de supports aux ateliers et animations organisées au fil des saisons.
🎉 Pour la participation : des parcelles maraîchères cultivées par les riverains avec l’aide du maraîcher. Ces potagers “privés” ont l’avantage de réduire la charge de travail de l’exploitant tout en assurant un revenu fixe consistant sur petite surface.
Ne pas oublier :
Superficie minimale à prévoir (1000m2) et prévision d’un exploitant polyvalent capable d’animer la communauté humaine tout en organisant la production.
Exemples :
Situé au cœur d’un quartier, cet espace est divisé en parcelles potagères cultivées par une communauté de citadins, permettant à chacun d’accéder à un espace extérieur et de cultiver sa propre production.
🎉 Pour créer du lien : un potager collaboratif cultivé en communauté, support d’ateliers et animations.
🥬 Pour la production : des parcelles louées à l’année, cultivées par les riverains, de 1 à 20m2.
Ne pas oublier :
Charte et gestion du jardin pour organiser la vie de la communauté.
Valoriser un espace de la résidence collective en jardin naturel et potager accessible de tous les résidents. Le principe est le même qu’un jardin partagé, mais adapté au fonctionnement clos d’une résidence.
🎉 Pour créer du lien : un potager collaboratif cultivé en communauté, support d’ateliers et animations.
🥬 Pour la production : des parcelles louées à l’année, cultivées par les riverains, de 1 à 20m2.
Ne pas oublier :
Faciliter l’usage en éliminant les freins potentiels. Par exemple mettre des outils à disposition et prévoir une station de lavage.
Contactez notre équipe. Nous serons ravis d’échanger sur votre projet.
Let’s Grow 🌱
© Crédits Photos:
Un projet d’agriculture urbaine participative consiste à créer un lieu nourricier en ville, qui implique les habitants. Les bénéfices d’un tel projet sont nombreux :
🍓 Produire localement légumes, fruits et aromates
😎 Améliorer la santé et le cadre de vie des habitants
🐝 Restaurer la biodiversité
❄️ Rafraîchir la température, en luttant contre le phénomène d’îlots de chaleur urbains + améliorer la résilience des zones urbaines face au changement climatique.
💦 Mieux gérer l’eau et contribuer à la lutte contre les inondations, en grande partie dues à l’imperméabilisation des sols.
🌬 Dépolluer l’air, du sol et de l’eau
👋 Créer du lien social.
Ça fait rêver !
Mais pour atteindre de tels résultats, nous vous conseillons un peu de méthode. Voici les 5 étapes essentielles pour mettre en place le projet d’agriculture urbaine de votre quartier.
Un espace d’agriculture urbaine n’est pas une simple bande de terre. C’est un espace qui accueille des activités précises impliquant la participation d’acteurs variés et le choix
Appréhendez un plan d’investissement détaillé et des projections économiques sur plusieurs années, car votre jardin est fait pour durer !
Quelques question qui devront alors trouver réponse : Quelle équipe, quel calendrier, quel matériel ? Quelles dépenses récurrentes, quelles recettes potentielles ? Quel modèle de de gouvernance ?
Allez au bout de la démarche. À la bonne saison, dans un sol fertile, avec des pépiniéristes locaux et bio.
Profitez-en pour faire monter l’attention et intégrer vos usagers, du démarrage du projet à son inauguration. Concertation, chantier participatif ou journée portes ouvertes sont autant d’options envisageables pour bénéficier des retours de vos usages à venir.
Un espace d’agriculture urbaine, pour s’auto-gérer demande une gouvernance claire, précisée dans le temps avec une capacité d’évolution et d’adaptation.
Let’s Grow 🌱
Aujourd’hui on parle culture verticale, mais attention: il ne sera pas question d’hydroponie, ni d’aéroponie ! Aujourd’hui on va parler tuteurage, une méthode de culture utilisée aussi bien par les jardiniers en herbe que par les serristes professionnels. Ancêtre lointain du vertical farming, l’utilisation de tuteurs donne une nouvelle dimension (la dimension verticale) à votre potager. Entre esthétisme et production, à vous d’investir les cieux !
Dans cet article, on vous aide à tout comprendre sur le tuteurage et on vous donne les clés pour choisir et mettre en place le tuteur de vos rêves.
Temps de lecture: 5 minutes
Dans sa définition la plus rudimentaire, le tuteurage consiste à soutenir une plante dans sa croissance à l’aide d’une tige métallique, d’une branche ou de tout autre support. Cette pratique convient aussi bien aux plantes ornementales que potagères, et ne concerne pas seulement les plantes grimpantes !
La mise en place de tuteur influence le port de la plante et la faire pousser en hauteur. Pour les plantes à fleurs telles que les clématites, ou bien les rosiers grimpants, le tuteurage permet donc d’apporter davantage de possibilités de mise en forme. La sculpture de votre plante ne résulte plus uniquement de la taille que vous réalisez mais aussi de la forme de votre tuteur: en arche, en pergolas, en tipi ou bien sur mesure ! Il s’adapte à vos envies.
Outre l’aspect esthétique, le tuteurage permet aussi d’économiser de la place, en particulier dans le cas des plantes potagères. Dans le cas des tomates, le tuteurage permet par exemple d’utiliser deux fois moins de place au sol pour une production équivalente ! Cette alternative est parfaite pour les potagers les plus réduits, et permet d’inclure aux balcons et bacs des plantes qui en étaient jusque là proscrites (comme les courges et les courgettes).
Le tuteurage facilite également la récolte en la rendant moins pénible. En effet, plus besoin de vous baisser pour récupérer les fruits de votre culture: ces derniers sont à votre hauteur ! De plus, alignés verticalement, il est plus facile d‘avoir une vue d’ensemble de la plante et de repérer les fruits d’un seul coup d’œil.
Un autre avantage non négligeable au potager du tuteurage est d’amoindrir les risques de maladie. À la verticale, le contact entre le sol et la plante est grandement réduit. Le tuteurage permet ainsi une meilleure circulation de l’air entre les feuilles et les fruits de la plante. Une bonne aération de celle-ci réduit les risques de maladies cryptogamiques (fongiques) sur les feuilles (comme le mildiou). Les fruits n’étant pas en contact avec le sol, ils évitent eux aussi les attaques des champignons (comme le botrytis cinerea) et des insectes rampants.
Dans certains cas, la mise en place de tuteurs n’influencera ni le port ni la production de la plante, et permettra simplement au végétal de gagner en solidité. C’est notamment le cas des tuteurages d’arbres et de plantes effilées telles que le tournesol.
Comme précisé plus tôt, le tuteurage n’est pas réservé à un type de plante particulier: même les arbres peuvent en bénéficier ! Il est en général monnaie courante de parler de tuteurage pour les plantes lianes et les plantes tiges.
Les plantes lianes ont, comme leur nom l’indique, une tige plutôt flexible, qui aura tendance à grimper pour chercher une exposition optimale. Lierre, vigne et haricots font partie de cette liste et ont chacun leur propre technique pour escalader. Le lierre utilise ses “crampons” pour adhérer, tandis que la vigne préfère se hisser à l’aide de ses vrilles enroulées autour de son support. Le haricot va quant à lui entourer son support directement, avec sa tige volubile s’enroulant en hélice. À ces plantes grimpant de manière active, on peut rajouter d’autres plantes lianes telles que les tomates, les courgettes ou bien les concombres.
Celles-ci ont une croissance indéterminée, ce qui signifie qu’elles poussent indéfiniment tant que les conditions de culture sont optimales. Ces plantes potagères ne sont pas des plantes grimpantes à proprement parler car il faut les attacher au tuteur, ne pouvant grimper d’elles-mêmes (à l’exception de certaines variétés). Les variétés à croissance indéterminée s’opposent aux plantes à croissance déterminée, qui s’arrêtent de pousser un fois une certaine taille et une certaine forme atteinte. C’est notamment le cas des tomates cerises qui n’ont pour la plupart pas besoin de tuteur.
Pour ce qui est des plantes fragiles, il peut être judicieux de mettre en place des tuteurs pour les plantes trois fois plus hautes que larges (comme les rosiers tige), en particulier si elles sont susceptibles d’être exposées au vent ou si leur voilure est importante.
Il existe de nombreux types de tuteurs, et différents matériaux peuvent être utilisés pour leur conception. Comment choisir dans cette vaste gamme ?
Les matériaux les plus communs des tuteurs sont le bambou et le métal. Toutefois, il existe aussi des tuteurs en bois, en plastique et certains peuvent même être recouverts de fibre de coco ! Le matériau n’a pas de réel impact sur la croissance des plantes, il n’influencera que la solidité du tuteur et sa tenue dans le temps.
Le tuteur de métal ne rouillera en effet qu’après plusieurs années tandis que le tuteur en plastique deviendra rapidement cassant suite à une exposition continue aux UV.
Une différence notable entre les tuteurs réside dans leur impact environnemental. En effet, la fabrication de tuteurs en métal et plastique ont un coût énergétique plus important que ceux en bois et bambou. Le must est bien-sûr de concevoir ses tuteurs par soi-même (en utilisant des branches de noisetiers séchés par exemple).
Autre élément non-négligeable du tuteurage: les attaches. Là aussi, plusieurs matériaux sont possibles: plastiques, raphia, corde et métal. Cette fois, on vous conseille quand même d’utiliser du raphia ! On en trouve facilement, c’est biodégradable, ça tient très bien et grâce à son élasticité, il laisse la plante grandir en toute liberté. Son seul bémol, c’est qu’il vient de loin. C’est pourquoi une alternative plus écologique reste la ficelle en fibre végétale, bien qu’elle soit plus difficilement accessible en magasin que le raphia.
Une fois vos matériaux choisis, reste à choisir le type de tuteur qui vous convient le plus.
Le tuteur simple est LE tuteur le plus simple d’utilisation et de mise en place. Il coûte peu cher et existe dans différents modèles décoratifs.
Mise en place: planter le tuteur au pied de la plante que l’on souhaite tuteurer et y attacher cette dernière tout au long de sa croissance.
Nécessitant plus d’effort que les tuteurs simples, le tuteurage en tipi ou en V reste un bon compromis entre esthétisme et production.
Très stable, il résiste bien aux intempéries, et est notamment à préconiser dans les régions venteuses.
Mise en place: placer les pieds de la structure au pied des plantes que l’on souhaite tuteurer. Libre à vous de les y accrocher régulièrement, jusqu’à ce qu’elles recouvrent la structure !
Sous forme de pergolas ou bien le long d’un mur, le treillis reste parmi les tuteurs les plus ornementaux.
Peu utilisé en production, il permet cependant de soutenir des plantes graciles tel que le pois et de constituer de véritables murs végétaux !
Mise en place: assez simple d’installation, le treillis consiste à utiliser un filet ou bien un grillage comme support de base. En laissant ce grillage au pied de vos plantes grimpantes, il ne vous reste qu’a observer ces dernières investir l’espace d’elles-mêmes.
Ce tuteur très peu cher a le mérite d’être remarquablement modulable, puisqu’iil laisse les plantes croître sans avoir besoin de tailler leur apex.
De plus, une fois la culture finie, il suffit de descendre le fil pour se débarrasser du plant !
On espère que vous avez compris tout ce qu’il y avait à savoir sur le tuteurage !
Pour un accompagnement toute l’année et des conseils sur-mesure, adoptez un potager Growsters !
Let’s Grow 🌱
© Crédits Photos: C.Bluesman, Gamm Vert, Spidra Webster, matelma
Jonquille, marguerite, lavande, orchidée sont autant de fleurs que vous auriez pu citer si l’on vous demandait un nom de fleur. Mais qu’en est-il des fleurs comestibles ? En général moins connues, vous les croisez pourtant régulièrement dans vos jardins et marchés. Aujourd’hui dans cet article, on place les fleurs comestibles sur le devant de la scène. On vous dit tout de leurs usages au quotidien, on vous explique pourquoi vous devriez vous lancer dans la floriculture et on partage même de délicieuses recettes !
Temps de lecture: 5 minutes
Tout est dans le nom, il s’agit d’une fleur dont la consommation peut se faire sans risque pour la santé ! Eh oui, toutes les fleurs ne sont pas comestibles, certaines sont même hautement toxiques. Commençons par le commencement en déconstruisant certaines idées reçues sur les fleurs.
Les fleurs sont le centre de reproduction des angiospermes (plantes à fleurs). Une même fleur peut présenter des organes reproducteurs mâles, femelles ou hermaphrodites (et donc posséder les deux). Une fois fécondées, les fleurs des plantes potagères se transforment jusqu’à devenir les fruits et légumes que nous consommons quotidiennement.
Dans l’imaginaire collectif, les fleurs sont colorées, parfumées et servent à réaliser des bouquets, décorer nos jardins et nourrir des insectes nectarivores.
Cependant, dans la définition botanique d’une fleur, aucune mention n’est faite à propos de son parfum, de son esthétisme ou de sa capacité d’interaction avec les insectes. Ainsi, les 3 photos ci-dessous représentent elles aussi des fleurs.
La première est une ombelle de fleurs d’euphorbe, une plante que l’on retrouve à l’état sauvage le long des côtes françaises, et dans les jardins pour ses cultivars les plus ornementaux.
La seconde, est un ensemble de panicules de fleurs d’avoine que l’on retrouve dans les prairies et les champs, sauvages ou cultivés.
La dernière est elle aussi une ombelle, mais de fleurs de lierre. Une plante très nectarifère (qui produit du nectar) qui pousse dans la majorité des forêts de France.
Comme vous l’avez sans doute remarqué dans la description des photos, nous n’avons délibérément pas parlé de fleurs, mais d’ombelle ou bien de panicule. Ces mots désignent l’inflorescence, l’organisation des fleurs entre elles. Cette inflorescence peut d’ailleurs jouer avec vos sens…
Ci-dessus une “fleur” de marguerite, qui vue de loin, paraît être une fleur simple alors qu’il s’agit d’une fleur composée que l’on appelle capitule. Chacun des points jaunes que vous apprecevez au centre est une fleur. On en compte plusieurs centaines, toutes groupées les unes aux autres. Sur les bords, les fleurs se sont différenciées afin qu’un de leurs pétale soit blanc et hypertrophié.
Mais alors, si on ne peut pas se fier à son intuitition, existe-t-il une définition fixe qualifiant une fleur ?
Les fleurs sont des ensembles de feuilles modifiées pour donner pièces florales et organes sexuels. Pour les pièces florales, on retrouvera le calice et la corolle.
Un cas particulier (la nature est remplie de cas particuliers) concerne les graminés (comme l’avoine que nous avons rencontré plus tôt) dont la corolle et le calice sont remplacés par des glumelles, des sortes de petites feuilles qui protègent les organes reproducteurs.
NB: Et oui logique ! Les graminées dépendant du vent pour se reproduire, pas besoin d’arborer de belles couleurs pour attirer les insectes, des pétales seraient donc superflus.
Repréciser la définition botanique des fleurs, c’est fait. Maintenant, focalisons-nous sur les fleurs comestibles !
Les fleurs de nombreuses plantes peuvent se consommer – des plantes exotiques comme l’hibiscus, aux plantes potagères comme les fleurs de courgettes ou de ciboulette, en passant par les fleurs de plantes ornementales comme la rose.
Parmis les plus consommées actuellement on retrouve, la rose, la violette, le soucis, la bourrache, la capucine, la fleur de sureau, l’oeillet, la mauve, le coquelicot, l’achillée, l’angélique, la camomille, le tilleul, la pensée, le bleuet et encore bien d’autres la liste est loin d’être exhaustive.
À cette liste viennent s’ajouter les fleurs que vous cuisinez déjà sans savoir qu’il s’agit de fleurs tant elles sont rentrées dans les mœurs culinaires en tant qu’épices ou légumes. Parmi elles, on peut citer le chou fleur et le brocoli qui sont des inflorescences délicieuses à la vapeur ou en gratin. Les câpres ou les clous de girofle sont eux des boutons floraux au goût très prononcé, idéaux pour aromatiser. Le safran est quant à lui le pistil des crocus, et donc très difficile à récolter en quantité, ce qui explique son prix élevé !
Vous l’avez compris, les fleurs comestibles sont plus nombreuses qu’on ne le pense ! Les méthodes pour les préparer sont elles aussi diversifiées. Chaque fleur peut se préparer de plusieurs façons: tantôt en infusion, tantôt en salade… L’utilisation de fleurs ajoute de nouvelles couleurs à vos plats, et tout autant de nouvelles saveurs.
En décoction, vous pouvez transformer ces fleurs en délicieux sirops au goût fleuri. Rose, violette, sureau, lilas ou encore lavande, ces plantes s’y prêtent parfaitement et parfument délicatement vos boissons et desserts.
Vous pouvez rajouter de nombreuses fleurs crues à vos salades, tartes, desserts et apéritifs. Outre l’originalité et l’esthétisme qu’apporte l’ajout de fleurs, il vous est possible de jouer fortement sur les saveurs. Pour vos salades, les fleurs de bourrache auront un goût subtil d’huître, les capucines seront plus prononcées avec un piquant rappelant celui du radis, tandis que les soucis apporteront des notes amères et poivrées. Si vous recherchez un ajout purement esthétique, préférez l’ajout de mauves au goût neutre.
Cuites, en décoration de vos tartes, farcies ou bien en beignet, laissez libre cours à vos envies. Dans cette catégorie les fleurs de courgette sont les stars et sont délicieuses farcies à la ricotta ou simplement poêlées. Les pissenlits ne sont pas en reste en tarte ou frits en beignets, accompagnés de fleur de sel et de miel. Cuite, la calendule colore vos plats d’une teinte orangée et les épice de manière subtile.
En tisane, vous pourrez tirer le maximum de vos fleurs et créer vos propres recettes. Camomille, tilleul, hibiscus et jasmin se prêtent bien sûr à l’exercice. Les fleurs de rose, de soucis, d’immortelle et d’angélique, entre autres, peuvent aussi se joindre à votre infusion pour diversifier les parfums.
Pour cuisiner toutes les recettes évoquées plus haut, encore faut-il savoir comment s’approvisionner en fleurs comestibles. Pour ce faire, plusieurs solutions. Bien que rares, certains magasins proposent à la vente ces fleurs, en particulier pour les tisanes. Une autre solution est de passer par internet. Malheureusement, la production de masse de fleurs comestibles est très peu pratiquée en France et ce genre d’achat se révèle souvent onéreux et émetteur en carbone. De plus, seules les fleurs les plus communes sont trouvables par ces biais.
Ce que nous vous conseillons est de produire ces fleurs vous-même, en leur faisant une place dans vos bacs ou jardinières ! Moins instantanée, la floriculture vous permettra en effet d’obtenir des fleurs très diversifiées à moindre coût. Vos plats et tisanes n’auront que meilleur goût avec des fleurs issues de votre propre labeur.
Labeur qui d’ailleurs sera minime ! Les fleurs comestibles sont généralement issues de plantes très résilientes et encore adaptées à la vie sauvage. Ainsi, aucun engrais ne sera nécessaire pour obtenir une quantité de fleurs suffisante pour votre usage.
L’introduction de plantes fleuries à votre potager peut aussi permettre d’attirer davantage de pollinisateurs sur votre parcelle. L’implantation de bourrache, elle, vous permettra de structurer et aérer votre sol avec ses racines profondes. De leur côté, soucis et oeillets vous aideront en éloignant certains nuisibles du potager.
Autre bénéfice de l’utilisation de plantes fleuries comestibles: l’esthétisme ! Il est toujours agréable de voir un jardin coloré rempli de toutes sortes de fleurs !
Lancez-vous !
On espère que vous avez compris tout ce qu’il y avait à savoir sur les fleurs comestibles !
Pour aller plus loin:
Pour un accompagnement toute l’année et des conseils sur-mesure, adoptez un potager Growsters !
Let’s Grow 🌱
Vous voulez faire pousser des plantes mais il est trop tard pour procéder à un semis ? Une solution: le repiquage. Ça tombe bien, car cette semaine Growsters vous explique tout ce qu’il y a à savoir derrière cette méthode de plantation ! Période de l’année idéale, exposition et bons gestes à adopter, tout y passe.
Temps de lecture: 5 minutes
Pratiqués depuis le néolithique, repiquage, rempotage, transplantation suivent le même principe: déplacer une plante et la changer de milieu de culture. Le repiquage concerne aussi bien les plantes ornementales et les plantes potagères que les fruitiers ou arbres d’ornement. Toutefois, le terme peut varier en fonction de la plante concernée: il est, par exemple, d’usage de parler de plantation ou de transplantation plutôt que de repiquage pour les arbres.
Il existe différents types de repiquage en fonction du transplant choisi: transplant simple (salade), racines nues (rosiers et fruitiers), ou transplant en mottes (basilic, ciboulette et autre plantes touffes). De la même manière, la technique de transplantation varie en fonction de la destination du plant. Il est ainsi possible d’effectuer un repiquage en pleine terre,en pot ou en godet.
Avant d’aborder la dimension technique du repiquage, étudions ses nombreux avantages.
Un des principaux intérêts du repiquage est de permettre d’avancer tout le cycle de production. En effet, pour les plantes potagères, le repiquage succède à un semis, le plus souvent sous abri. En semant sous abri puis en repiquant, il est possible d’obtenir bien plus rapidement des plantes productives que ne le permettent les semis en pleine terre. Effectivement, en exposant les semis à une température plus élevée que la température extérieure, ceux-ci se développent plus rapidement.
Autre avantage, le repiquage permet aussi de contrôler ses semences, en particulier si elles sont de votre propre production. Le fait de passer par un repiquage donne des informations sur le taux de germination des semences que vous utilisez, il vous permet de savoir si votre stock est encore fertile ou s’il est nécessaire de le renouveler.
Le repiquage constitue également un tri qui vous permet de ne garder que les plantes avec la meilleure vigueur. Lors du repiquage en godet en particulier, il ne faut pas hésiter à écarter les plantules qui semblent les plus faibles, les plus rabougries. Cette sélection dès le stade des premières feuilles permet en effet d’acquérir des plantes susceptibles de mieux supporter les aléas de culture et de produire davantage de fruits.
Produire plus, plus vite, plus longtemps et avec les plantes les moins capricieuses, voilà ce que permet le repiquage. Bien que très fiable, il reste cependant un stress pour les plantes. Mal exécuté, il peut les affaiblir, voir provoquer leur mort ou leur montée en graine.
Les racines sont la partie la plus sensible d’une plante. Le rôle essentiel qu’elles jouent dans l’hydratation de celle-ci et dans la mise en mouvement des sèves font d’elles un organe vital.
Durant un repiquage, les plants sont extraits de la terre pour être réimplantés dans un nouveau milieu. Cette transition de milieu implique nécessairement un passage des racines à l’air libre, que le transplant soit en mottes ou à nu. En cas de contact prolongé à l’air libre, certaines racines peuvent sécher et mourir. À la plantation, le végétal devra utiliser une partie de ses réserves pour créer de nouvelles racines avant de pouvoir continuer son développement aérien. Si une trop grande partie de ces racines sont atteintes, la plante ne sera donc pas capable de récupérer entièrement et finira par flétrir.
Un autre facteur de stress peut être la manipulation en elle-même, qui cause des blessures au niveau racinaire. Suivant les plantes, ces blessures vont avoir un impact plus ou moins fort: tantôt sans effet, tantôt provoquant la montaison des plants, ce qui les rend improductifs. Pour les espèces les plus sensibles (persil, coriandre, épinard…) il est donc conseillé de semer sur place, ou de repiquer une mini-motte ou un godet entier pour éviter tout contact avec les racines.
Il est également important de ne pas trop tasser la terre lors d’un repiquage. En effet, un substrat trop tassé entraîne l’asphyxie des racines dont les cellules dépérissent par manque d’oxygène.
Une question revenant lors de la plantation est celle de la période: quelle est la période idéale pour procéder au repiquage ?
Il n’existe pas de règle immuable pour toutes les plantes. Du point de vue du développement de la plante, il vous est possible de repiquer dès la sortie de 2 ou 3 feuilles vraies.
Même s’il est possible de repiquer tout au long de l’année, deux périodes sont à retenir: le printemps et l’automne. Le printemps, en particulier une fois les Saints de Glace passés, marque la sortie des transplants à l’extérieur. C’est une période de forte croissance, qui convient très bien aux plantes annuelles. Pour les plantes ligneuses et pérennes, on préférera un repiquage en automne qui leur permettra de développer un réseau racinaire vigoureux et d’accroître leur robustesse en vue de l’année suivante.
Bien qu’il soit difficile de donner des dates précises, voici quelques points de repère pour les cultures les plus courantes:
Pour réussir vos repiquages, à quoi faut-il faire attention ? Découvrez nos conseils généraux !
Concernant les conditions environnementales, la règle reste simple: un transplant doit être planté dans des conditions optimales pour sa culture. Si un plant de tomate apprécie des températures comprises entre 18 et 26°C, son transplant les appréciera aussi !
L’irrigation est un point de vigilance important en particulier les premières semaines de reprise. Pour arroser vos transplants, chacun sa technique ! Au début nous vous conseillons toutefois de pratiquer une irrigation par la base afin de ne pas stresser davantage votre plante.
Pour les repiquages en pleine terre, il n’est pas possible d’irriguer depuis la base: un arrosage au pied en évitant d’arroser les feuilles fera très bien l’affaire.
L’astuce est de garder le sol humide, mais pas mouillé. Pour vérifier l’état de vos godets, sous-pesez les. S’ils sont légers, vouspouvez les bassiner ! Pour la pleine terre, touchez votre sol et assurez-vous qu’il soit humide à une profondeur correspondant à la première phalange de votre doigt.
Les premiers jours, l’irrigation va de pair avec une observation quotidienne des transplants. Ces derniers restants fragiles, il faut être à l’affut dès les premiers signes de faiblesse (perte de couleur, assèchement des feuilles vraies, présence de ravageurs…).
En fonction de la plante que vous voulez planter, la profondeur de repiquage va elle aussi varier. La plupart du temps, un repiquage collet à terre convient. Dans ce cas, il faut enterrer la plante jusqu’à la base des premières feuilles (le collet !).
Pour les plantes plus sensibles dont le collet risque de pourrir (fraises, betteraves ou salades), il vaut mieux faire un repiquage collet flottant c’est-à-dire enfoncer à peine le plant dans le sol. Une fois installé le plant doit rester lâche et se comporter comme un drapeau au vent, c’est pourquoi on nomme aussi ce repiquage, repiquage en drapeau.
Le dernier type de repiquage (tomates, piments et solanacées) est le repiquage profond. Aussi appelé repiquage à collet enterré, il ne s’applique qu’aux plantes supportant bien le repiquage. Il consiste à enterrer collet, hypocotyle et même les premières feuilles jusqu’à leur sommet. Cela permet d’avoir davantage de départ de racines et donc un ancrage solide.
Lors de la réalisation du repiquage, certains gestes simples permettent d’augmenter vos chances de réussite, en particulier lorsque vous repiquez en godets.
Un repiquage en godet (dans l’attente d’un second repiquage en pleine terre) s’effectue en 4 temps.
À ce stade, votre godet doit être légèrement bombé sous l’effet du tassement. Décompactez-le en le tapotant sur le dessous et les bords. L’objectif est de voir votre godet se détendre et rester lâche, souple sur ses côtés.
Félicitations, vous venez de réaliser un repiquage qui a toutes les chances de réussir !
NB: Pour les repiquages en godet, il est tout à fait possible de repiquer, en suivant la même méthode, plusieurs plants ensemble pour obtenir une touffe bien fournie.
Lors d’un repiquage en pleine terre, la marche à suivre doit s’adapter. D’autres astuces peuvent être mises en place pour augmenter davantage les chances de réussite.
Le décompactage reste important dans le cadre d’une plantation de fruitiers. Une fois le l’emplacement choisi et le trou creusé, décompacter les bords du trou à l’aide d’une fourche bêche permet au racines de se propager plus facilement dans le sol.
Toujours en lien avec le décompactage, lorsque que vous procédez au repiquage de plantes achetées en pépinière ou jardinerie, vérifiez l’état des racines avant de les mettre en terre. Si ces dernières sont denses et apparentes, n’hésitez pas à casser la motte et démêler délicatement les racines afin d’optimiser leur contact avec le sol et éviter qu’elles ne se forment un chignon en se développant. Pour un petit coup de pousse (🌱) supplémentaire, disposez un peu de terreau ou de compost mature au fond du trou.
Toujours dans l’idée de minimiser le stress subi par la plante, procéder à l’acclimatation du transplant en amont permet d’améliorer grandement le taux de succès de vos repiquages extérieurs.
Pour acclimater vos plantes, il vous suffit de les habituer progressivement aux conditions extérieures. Par exemple, placer les futurs transplants à l’ombre puis augmenter peu à peu leur exposition pour les accomoder à l’exposition lumineuse de leur place définitive. En général, l’acclimatation débute une semaine avant la plantation.
NB: Pour une plantation en racines nues, nous vous conseillons de réaliser un pralinage de vos racines. Trempez-les dans un mélange de terre argileuse de compost et d’eau: cela encouragera la cicatrisation des racines tout en limitant leur dessèchement !
On espère que vous avez compris tout ce qu’il y avait à savoir sur le repiquage !
Pour un accompagnement toute l’année et des conseils sur-mesure, adoptez un potager Growsters !
Let’s Grow 🌱
Le 22 mai a lieu un jour très spécial, vous avez une idée ?
Allez, on vous aide à trouver:
Vous l’avez ? C’est la biodiversité !
Le 22 mai est la journée internationale de la biodiversité ! Dans cet article, on vous explique pourquoi la biodiversité est la star du jardin et comment chacun peut la promouvoir à son échelle.
Temps de lecture: 5 minutes
Dans sa définition scientifique la plus large, la biodiversité regroupe l’ensemble des milieux de vie, des êtres vivants et de leurs interactions entre eux et avec leur milieu. Comme cette définition est très large, il est assez courant de contextualiser davantage et de parler de la biodiversité uniquement à certaines échelles.
À l’échelle du milieu de vie, on parle par exemple de la biodiversité de la prairie ou de la forêt. Cette échelle permet ainsi de tenir compte au mieux des interactions entre la forêt et ses habitants.
De manière analogue, il est possible de parler de biodiversité d’espèces: on s’intéresse cette fois aux rapports entre les individus d’espèces différentes vivant au même endroit. C’est grâce à cette échelle d’observation que l’on définit quel insecte s’attaque à quelle plante. Par exemple, dans votre jardin, les pucerons de vos rosiers seront des Macrosiphum rosae (pucerons verts du rosiers) alors que sur vos fèves il s’agira cette fois d’Aphis fabae (pucerons noirs de la fève).
Pour finir, on parlera de diversité d’espèces lorsque l’on souhaite étudier les relations entre les individus d’une même espèce, et leurs variations .
Par souci de professionnalisme, on se devait de vous faire cette parenthèse un peu studieuse avant de passer aux choses fun.
Dans la nature, plus la biodiversité d’un milieu est élevée, plus sa résilience va être importante.
En effet, dans chaque écosystème les insectes, les plantes, les bactéries etc… jouent un ou plusieurs rôles dont bénéficient d’autres membres de l’écosystème. Ainsi, les arbres font de l’ombre à la mousse, les mammifères fertilisent les plantes, les insectes transportent les graines … Chacun étant interdépendant des autres, un équilibre se met en place. Le fait que l’équilibre repose sur une multitude d’acteurs différents rend alors très difficile la perturbation de ce dernier.
Pour comprendre cette notion de résilience et de résistance aux perturbations, prenons quelques exemples.
Imaginons l’arrivée d’une maladie tuant les scarabés rouges. Dans un écosystème avec une faible biodiversité, la disparition des scarabés rouges entraîne la disparition des oiseaux se nourrissant de scarabés, puis par effet boule de neige, altère également chaque organisme relié aux oiseaux.
Conséquence: l’écosystème est bouleversé, l’équilibre est rompu.
Dans le cas d’un écosystème plus riche en biodiversité, plusieurs types de scarabées (bleus, des rouges et des jaunes) cohabitent. La disparition (tragique) des scarabés rouges n’aura donc cette fois pas autant d’effet: les oiseaux pourront continuer de manger scarabées bleus et jaunes. Au bilan, l’écosystème avec la plus grande biodiversité aura bien mieux résisté à l’arrivée de la maladie.
Les chiffres eux-aussi nous prouvent que la biodiversité est essentielle aux hommes. Elle leur fournit chaque année des biens et services (régulation de la qualité de l’air, épuration des eaux) d’une valeur deux tiers supérieure au PIB mondial.
La biodiversité est à la fois responsable de notre garde-manger et de notre pharmacie. En effet, près de 70% des cultures que nous consommons ont besoin de pollinisateurs, et une vaste majorité de produits pharmaceutiques viennent de la nature.
N.B: l’aspirine vient de l’écorce de saule et certains anti-cancéreux des épines d’ifs !
Plus important encore, la biodiversité nous aide à lutter contre les catastrophes naturelles. Près des fleuves, les prairies humides préviennent les risques d’inondation, et dans les montagnes les arbres retiennent les glissements de terrain.
Comme vous vous en doutez, la biodiversité a également un rôle fondamental à jouer dans votre potager !
Votre jardin, votre potager ou votre bac suivent les mêmes dynamiques que n’importe quel autre écosystème, sur une échelle plus réduite. Entretenir la biodiversité de votre parcelle vous est bénéfique pour de multiples raisons. Augmentation de la fertilité de votre sol, aide dans votre lutte aux ravageurs, pollinisation de vos plantes… la liste est longue ! Assister aux interactions bénéfiques de multiples espèces dans votre jardin est également une jolie récompense.
Pour améliorer la qualité de votre sol, faites confiance aux vers de terre et aux plantes possédant racines profondes ou pivotantes: ce sont de véritables architectes des sous-sols ! Les vers vont en creusant leur galerie aérer le sol, tandis que les racines vont quant à elles avoir un effet plutôt décompactant et aérant. Un sol aéré va permettre aux racines de respirer, mais aussi à la pédofaune de vivre dans des conditions optimales. Le décompactage va permettre une meilleure pénétration des racines et de l’eau dans le sol, de plus cela va permettre d’obtenir un sol plus homogène suivant la profondeur.
La lutte contre les ravageurs, point noir du jardinier. Ici, la résilience apportée par une forte biodiversité prend tout son sens. Tout d’abord, avoir de nombreux insectes différents au même endroit augmente statistiquement les chances d’avoir parmi eux des insectes auxiliaires et prédateurs: c’est à dire des insectes vous aidant au poatger car ils mangent les ravageurs indésirables. Cela permet donc d’éviter la prolifération des ravageurs qui, dès leur arrivée, sont chassés par les insectes prédateurs. Le phénomène de prédation reste ainsi l’effet le plus important de la biodiversité sur les ravageurs, et est d’autant plus pratique qu’il s’auto-régule.
Les punaises Macrolophus vont par exemple se nourrir d’aleurodes (de petites mouches blanches qui transmettent des maladies à la plante). Une fois la population d’aleurodes réduite, la population de punaises va à son tour diminuer par manque de nourriture, et n’augmentera de nouveau qu’à l’apparition de nouvelles proies.
Même sans prédateurs, la diversité des insectes joue un rôle dans la réduction du nombre de ravageurs. En effet, la croissance des populations d’insectes est liée à la disponibilité des ressources. Avoir plusieurs populations d’insectes vivant au même endroit permet de limiter l’accès aux ressources de chacune puisque ces dernières sont alors en compétition par rapport à l’eau, au lieu de reproduction, à la nourriture …
Cela évite ainsi qu’une population ne devienne trop importante et problématique.
Enfin, c’est une condition sine qua non pour que vous obteniez des fruits grâce à la pollinisation. Protéger la biodiversité, c’est aussi protéger les insectes pollinisateurs à l’origine de ce processus !
Il existe de nombreux leviers pour augmenter et préserver la biodiversité de son jardin. Comme nous l’avons dit précédemment, la notion de biodiversité est étroitement liée à la notion d’équilibre dans le milieu. Afin de pouvoir bénéficier des services écosystémiques proposés par les locataires de nos parcelles, il faut perturber au minimum l’équilibre existant.
On évite alors logiquement l’utilisation de pesticides et autres phytosanitaires. En effet, ils tuent ravageurs et auxiliaires sans distinction et provoquent un vide de biodiversité en causant la disparition brusque d’un type d’insectes ou de champignons.
Ces “trous de biodiversité” deviennent alors disponibles pour d’autres espèces, qui ont champ libre pour proliférer et peuvent parfois menacer l’équilibre du potager.
TRIVIA: Certains insectes peuvent être à la fois auxiliaires et ravageurs suivant les conditions ! C’est par exemple le cas de certaines abeilles et bourdons qui pollinisent mais poinçonnent aussi les feuilles pour déposer leurs œufs. À petite échelle, ça n’a pas d’effet sur les plantes mais si la même plante est trop poinçonnée, elle finira par en pâtir.
De la même façon, il est préconisé de se limiter à la réalisation de labours superficiels lors des travaux du sol. Un griffage de la surface du sol peut parfois amplement suffir ! Le mieux pour la biodiversité est de ne pas travailler le sol du tout.
Brasser le sol de manière brusque et profonde entraîne quantité de bouleversements pour ses habitants: changement de la température, exposition à la lumière, assèchement brusque du sol…
Les changements qui s’opèrent alors sont trop soudains pour que la pédofaune puisse s’y adapter, et provoquent donc sa disparition. Il faut plusieurs années de bonnes pratiques pour qu’une vie stable et profitable s’installe dans un sol, il serait donc dommage de détruire cela en quelques heures.
Pour augmenter la biodiversité de votre jardin, il faut qu’il devienne une destination de choix pour tous les auxiliaires de vos cultures. Pour ce faire, offrez-leur le gîte et le couvert en multipliant les zones refuges (hôtel à insectes), et en diversifiant par vous-mêmes les abords de votre potager.
Semer une bande fleurie près de vos parcelles peut être un bon moyen d’attirer de nouveaux pollinisateurs pour vos cultures. Si vous en avez un jardin, la solution est de laisser se développer un carré d’herbe sans le tondre, qui deviendra un réservoir de biodiversité pour votre jardin.
Une autre solution consiste à planter des haies. Ces haies offrent entre autres un abri aux oiseaux se nourrissant d’éventuels ravageurs (insectes, gastéropodes, petits rongeurs).
Il vous sera malgré tout difficile d’attirer de manière spécifique un auxiliaire en particulier, c’est pourquoi nous vous conseillons de miser sur la diversification. En plantant au même endroit plusieurs plantes, en pratiquant des rotations progressives au sein de votre jardin et en accordant une place à de nouvelles plantes, notamment des fleurs, dans votre potager.
Une dernière solution est de changer son niveau de tolérance concernant les adventices et les ravageurs de nos jardins. En effet, bien que souvent pointés du doigt comme les ennemis du jardinier, ils font aussi partie de l’écosystème potager (pas de coccinelles sans pucerons). C’est pourquoi il faut en tolérer un certain nombre et agir seulement lorsque leur prolifération devient néfaste pour la plante.
On espère que vous avez compris pourquoi la biodiversité est la star de votre jardin et comment la ramener chez vous !
Intrigué par le sujet ? Pour aller plus loin : découvrez l’équation de prédation de Lotka-Volterra.
Pour un accompagnement toute l’année et des conseils sur-mesure, adoptez un potager Growsters !
Let’s Grow 🌱
Avez-vous déjà entendu parler des Saints de Glace ? Non ?
Bonne nouvelle, ils ont lieu cette semaine et, cette fois, vous saurez de quoi il s’agit. Aujourd’hui, nous allons plonger à travers le temps pour parler de cette tradition que tous les jardiniers se doivent de connaître. Alors, les Saints de Glace: une tradition obsolète ?
Remontons le temps pour comprendre les origines de cette croyance, et pour savoir si elle est toujours d’actualité !
Temps de lecture: 3 minutes
Les Saints de Glace, St Mamert, St Pancrace et St Servais, sont respectivement associés au 11, 12 et 13 mai. Ces dates marquent les derniers risques de gel de l’année. Passé ces dates, le risque de perte des semis ou des plants à cause du gel devient – selon la croyance – quasi nul.
Le gel est souvent mortel pour les plantes. Pourquoi ?
La tradition des Saints de Glace a tendance à disparaître au fil du temps. Cette croyance, de moins en moins connue, est en effet logiquement de moins en moins transmise.
Un marqueur de cette perte de tradition est la disparition des Saints de Glace originels du calendrier: Mamert est remplacé par Estelle, Pancrace par Achille et Servais par Rolande. De plus, avec le réchauffement climatique, cette tradition se révèle de moins en moins pertinente puisque les gelées de mai se font de plus en plus rares. Cette année ne fait pas exception, les risques étant très faibles (voire nuls).
Malgré tout, l’enjeu reste de taille ! Un épisode de gel tardif peut suffire pour perdre toutes tomates, poivrons et autres repiquages délicats. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, certains agriculteurs et jardiniers de longue date respectent scrupuleusement les Saints de Glace. On retrouve également ces dates comme lancement des repiquages et semis d’extérieur dans de nombreux ouvrages.
Pas de panique ! Il existe de nombreuses solutions pour limiter l’impact potentiel des Saints de Glace. Les premières, très pragmatiques, consistent à limiter l’effet du gel en protégeant les cultures à l’aide de paillage, de bâches ou en repiquant/semant sous tunnel froid.
En complément, nous vous conseillons d’appliquer une règle simple qui vaut pour l’ensemble de votre carrière potagère: “ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier.”
En cas de doute, mieux vaut être prudent et ne repiquer qu’une partie de vos plantes en extérieur. Ainsi, si vous perdez vos plants à cause des Saints de Glace, il vous reste toujours une réserve de plants dont le repiquage vous permettra tout de même de récolter durant l’été. Si au contraire aucun épisode de gel n’est à noter alors vous avez tout gagné ! En repiquant le reste des plants, vous pourrez étaler la production et récolter plus longtemps.
Historiquement, la croyance entourant les Saints de Glace est apparue durant le haut Moyen-Âge. Elle est due dans un premier temps à de nombreuses observations empiriques réalisées par les agriculteurs des années 470, qui constatent à cette époque de l’année une période de gel matinal importante. Bien que de telles observations météorologiques n’aient que rarement été observées par la suite, les croyances populaires avaient déjà été lancées. Ainsi, durant les Fêtes des Rogations qui tombent à cette période de l’année, de nombreux chants et prières étaient adressés à Dieu afin de bénir les cultures et d’obtenir une météo clémente.
Cette tradition s’adapte en fonction des régions et des pays. Par exemple, dans le Sud de la France, on parlera davantage des Saints Cavaliers du Froid (28, 30 avril et 6 mai) les gelées se finissant plus tôt.
Météorologiquement, les Saints de Glace trouvent une explication dans le passage d’un front froid venu des pays du Nord. Ce front froid est associé aux turbulences provoquées par la remontée de l’anticyclone des Açores et l’activité des courants Nord-Atlantique. Conclusion: cette combinaison de phénomènes peuvent provoquer une chute des températures, en particulier la nuit.
Statistiquement, la probabilité d’un gel durant les Saints de Glace est malgré tout très limitée. D’après les archives de Météo-France, seule l’année 2010 a su confirmer cette croyance au cours des 20 dernières années…
On espère que cet article vous aura aidé à comprendre les origines des Saints de Glace, et que vous maintenant êtes incollables sur cette tradition !
Pour un accompagnement toute l’année et des conseils sur-mesure, adoptez un potager Growsters !
Let’s Grow 🌱