Lettre au Père Noël des entreprises
Cher Père Noël des entreprises,
Cette année j’ai beaucoup (et bien) travaillé. Je pense que je mérite bien une petite récompense…
Voilà, j’aime mon travail : le poste que j’occupe est intéressant et je m’y accomplis, aucun problème de ce côté là. Ni du côté de mes employeurs qui sont de bonne volonté et se donnent du mal pour nous rendre la vie agréable, à mes collègues et moi. C’est vrai, les locaux sont bien décorés, les sièges confortables, la vue des fenêtres sympathique et l’on ne se marche pas dessus. Nous avons également une cuisine dans laquelle nous déjeunons ensemble le midi. C’est très sympa, il m’arrive même de cuisiner avec Michel.
Mais malgré ce beau tableau, il y a un sujet qui continue à me gêner : nous manquons cruellement de nature.
Vois-tu, j’habite en ville, les bureaux sont en ville et tu sais ce qu’il manque en ville ? De la verdure. Mon problème t’étonne certainement, toi qui as l’habitude des grands espaces, des forêts immenses et des vastes pâturages où se régalent tes rênes. Je t’imagine d’ailleurs, parcourir ma lettre au coin du feu et sourire dans ta belle barbe blanche de mon habitat bétonné. Certes, tout n’est pas gris, nous avons bien quelques cactus et deux ou trois plantes grasses au bureau, mais ça ne me suffit plus.
Moi je voudrais des plantes joyeuses qui donnent de bons légumes à savourer, des fruits à cueillir, des herbes dont je puisse respirer les parfums. Je vois si peu et si rarement de ces spécimens que j’ai du mal à me souvenir de l’aspect d’un pied de carotte ! Ce n’est pas une blague, je suis en manque. J’en rêve la nuit ! C’est dire à quel point le problème me tracasse, car d’habitude je ne me rappelle pas de mes rêves.
Alors mon souhait est simple : s’il te plaît père Noël, offre-moi (pardon je veux dire nous, c’est aussi pour les collègues) un potager d’entreprise. Un ami m’a parlé de celui qu’ils avaient implanté dans son entreprise. Et ça a l’air génial : les employés prennent leur pause à côté du potager et jardinent parfois quelques instants pour se ressourcer, ils récoltent les variétés cultivées quand les pieds sont mûrs, et les dégustent ensuite dans la bonne humeur. Dans mon dernier rêve je saupoudrais mes spaghettis de basilic fraîchement cueilli avec Michel, et j’y découpais des morceaux de tomates que je venais de cueillir. C’était divin.
(A propos de Michèle, je n’avais pas précisé que c’est un sacré gourmand. Il passe son temps à manger des snacks et à mon avis ça ne lui ferait pas de mal d’échanger les chips par des radis. Ne lui dis pas que je t’ai dit ça hein.)
Une dernière chose, depuis quelques années nous organisons des évènements de “team building”. Ce sont des évènements privilégiés pour découvrir de nouveaux sujets, échanger et resserrer les liens entre collègues. En passant déposer notre potager, tu pourrais t’arrêter pour nous apprendre à le cultiver. Je pense que ce serait un moment de partage et d’apprentissage super chouette entre collègues, spécialement pour lancer la nouvelle année !
Voilà, c’était ma dernière demande. J’espère que tu pourras exaucer mon voeux. En attendant, je te souhaite bon courage pour la période de Noël !
Affectueusement,
Un employé modèle, qui rêve de nature.
PS : La période est certainement chargée pour toi, alors si tu n’a pas le temps de passer avant Noël ne t’inquiète pas, je t’attendrai encore en début d’année prochaine !
