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hello world!
7 juin 2022

LUTTER CONTRE LES RAVAGEURS AU POTAGER

Les ravageurs peuvent transformer votre paradis potager en un véritable cauchemar d’entretien. Avec de l’anticipation et les bonnes connaissances, il est possible de protéger efficacement votre potager et de vous assurer une production saine et abondante.

 

Pour la lutte contre les ravageurs, nul besoin de connaître toutes les méthodes de lutte ni l’ensemble des traitements existants. L’important est de parvenir à identifier les ravageurs présents et de mettre en place des méthodes de prévention pour limiter les attaques. Dans cet article, nous allons présenter les ravageurs les plus courants au potager, comment les identifier et les mesures préventives à prendre pour protéger votre jardin.

🐞Bonne lecture !

 

Les insectes 

 

 

Souvent pointés comme les premiers ravageurs des potagers, les insectes peuvent à la fois être bio agresseurs et auxiliaires du potager. C’est pourquoi il faut y faire attention.

 

 

 

Parmi les insectes “nuisibles” les plus connus, on peut citer :

 

Les  fameux pucerons, les limaces et escargots (oui, on sait, il s’agit de mollusques et non d’insectes biologiquement parlant), les terribles chenilles, les minuscules acariens, les redoutables coléoptères ainsi que les méconnus aleurodes et thrips.


Chacun des insectes cités ci-dessus possède des particularités qui lui sont propres, à commencer par leurs plantes préférées. En effet, les insectes s’attaquant à vos tomates n’iront pas forcément consommer vos carottes ; et inversement. Les exceptions au sein des insectes sont toutefois les limaces, les chenilles ainsi que les pucerons qui sont dit généralistes : ils vont s’attaquer aux feuilles d’une large gamme de végétaux.

 

 

 

Lutter contre les insectes ravageurs du potager

 

 

Solution 1 : Augmenter la biodiversité

 

Pour lutter contre les insectes nuisibles, la meilleure solution consiste à augmenter la biodiversité au sein de votre potager. La culture de nombreux types et familles différents de légumes et de fleurs dans le potager permet de loger de nombreux insectes différents. En augmentant la biodiversité, vous augmentez aussi les chances que les prédateurs naturels de vos ravageurs soient présents avant même que ces derniers n’aient endommagé vos cultures. Prenons l’exemple des pucerons : la présence de coccinelles permettra de réguler leur population, les empêchant ainsi de causer des dégâts importants à vos cultures.

 

 

Solution 2 : Mettre en place des plantes dites “pièges”

 

Une autre solution préventive peut être de mettre  en place des plantes “pièges”. Le rôle de ces plantes est de se faire attaquer en premières pour vous permettre ensuite de décider de la mise en place ou non de traitements curatifs. Toujours dans le cas des pucerons (ils sont top pour servir d’exemple ceux-là), il est possible de planter des capucines. Les pucerons raffolent de la capucine et les attaqueront de manière privilégiée. Lors des observations de contrôle, il suffit de regarder sous les feuilles des capucines pour savoir s’il y a peu ou beaucoup de pucerons. En fonction du nombre de pucerons observés, libre à vous de décider s’il est nécessaire ou non de pulvériser du savon noir sur vos capucines et le reste du jardin.

 

 

Pour aller plus loin et trouver des moyens de lutte adaptée à chaque insecte, nous vous conseillons le site suivant:

 

Fiches des insectes nuisibles au jardin

 

 

Les rongeurs et oiseaux

 

Pies, merles, mulots ou encore souris sont autant d’animaux capables de causer des dommages considérables à votre potager. 

 

 

 

 

 

 

En creusant leur tunnel, les rongeurs vont blesser et consommer les racines de vos légumes. Ces blessures, en plus d’empêcher les plantes d’accéder aux nutriments et à l’eau contenus dans le sol, vont être la porte ouverte aux maladies. Sur un fonctionnement similaire, certains oiseaux peuvent déterrer les jeunes plants et consommer vos semis.

 

 

 

Lutter contre les rongeurs et oiseaux au potager

 

 

La protection mécanique

 

Pour lutter contre ces nuisibles de grande taille, rien de mieux qu’une protection mécanique. La mise en place de grillages, de  filets, d’effaroucheurs à oiseaux ou bien l’utilisation d’odeurs répulsives peuvent être des solutions. Etant donné que ces méthodes sont, si ce n’est coûteuses, peu esthétiques, nous vous conseillons de vous assurer  au préalable que les rongeurs et/ou oiseaux sont bien à la source de vos ennuis au potager.

 

Les champignons, bactéries et autres vecteurs de maladies

 

 

Dernière catégorie de cet article, mais pas des moindres. Difficiles à identifier précisément, rarement traitables une fois installés et se propageant rapidement, ces vecteurs de maladies sont parmi les premières causes de déboires des jardiniers amateurs.

 

 

Contrairement aux champignons, les virus et les bactéries ne peuvent pas pénétrer d’eux-mêmes au sein des plantes. Pour proliférer, ils profitent des blessures causées aux plantes par les insectes ou la taille. Les champignons sont, quant à eux, plus indépendants et peuvent se frayer un chemin d’eux-mêmes dans les plantes.

 

 

 

 

Lutter contre les champignons et bactéries au potager

 

 

Mettre en place de bonnes pratiques culturales

 

 

La lutte contre les champignons, les virus et les bactéries passe par la mise en place de bonnes pratiques culturales concernant la taille, l’irrigation et plus généralement l’entretien des cultures. Les champignons prolifèrent dans des atmosphères chaudes et humides. Pour limiter leur présence, il est donc important de ne pas arroser les parties aériennes directement et de surveiller régulièrement au printemps ou dans le cas de l’utilisation de tunnels/serres. 

 

Pour les virus et bactéries, plus difficile d’agir directement sur leurs conditions de développement. On essaiera principalement de blesser le moins possible les plantes et de les tailler lorsqu’elles sont en bonne santé. Les outils servant à la taille doivent être nettoyés régulièrement et notamment d’une plante à l’autre en cas de doute. Après une taille, restez vigilant et surveillez les blessures.

 

Un traitement général peu contraignant peut être de pulvériser du bicarbonate de soude en petite quantité.

 

Comment reconnaître les ravageurs de mon potager ? 

 

 

Pour reconnaître les assaillants de vos cultures, les mots d’ordre sont routine et expérience. Afin de devenir un.e expert.e dans la protection de vos plantes, vous devez être à l’affût de tout changement dans votre potager. Nous vous conseillons de réaliser régulièrement cette étape d’observation, qui en plus d’être très satisfaisante car elle permet de voir son potager s’épanouir, permet de repérer les premiers symptômes d’une potentielle attaque. Bien que le plus simple soit de voir directement l’insecte sur la plante, ce n’est malheureusement pas toujours aussi simple. Lors de vos observations, ouvrez l’œil !! 🧐

 

 

Quels indices laissent les ravageurs derrière-eux ?

 

 

On recherche  toute trace de trous, de décolorations, ou de déformations. En fonction de ce qui est visible, il est possible de réduire le champ de recherches :

 

  • S’il y a des trous sur les bords des feuilles, ou bien plusieurs petits poinçons au sein des feuilles : il s’agit d’insectes. Il y a fort à parier qu’en regardant la plante de plus près (sous les feuilles, à la base des feuilles) vous pourrez trouver les insectes en cause.

 

  • S’il y a des décolorations de manière éparse, il peut s’agir de champignons. Si en revanche les tâches sont plus larges, il est plus probable qu’il s’agisse de bactéries.

 

NB: dans le cas du début d’une attaque de bactérie ou de virus, seule une plante sera touchée ; alors que les champignons peuvent toucher simultanément plusieurs plantes. De plus, les champignons sont une forme de pourriture qui rend parfois visqueuse ou odorante la zone touchée.

 

  • S’il y a des déformations, cela peut être dû à des virus ou bien à des insectes. Pour vérifier, couper la partie touchée et vérifier le cœur de la déformation. Parfois, certains pucerons et autres insectes piqueurs-suceurs peuvent s’y trouver.

 

Sans entraînement et sans l’apercevoir, il est difficile de reconnaître précisément l’insecte qui attaque vos cultures. Avec un peu d’expérience et en ayant rencontré différents ravageurs, cette identification se fait de plus en plus rapidement et avec de plus en plus de précisions. D’ici là, nous vous conseillons de consulter l’outil Ephytia conçu par l’INRAE en cas de doute.

 

 

Let’s Grow 🌱

 

Crédits article: Gourtay Louis, maraîcher animateur Growsters