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hello world!
3 mai 2019

PLANTES DES VILLES: UN POTENTIEL INSOUPÇONNÉ !

Que savez-vous des végétaux que vous côtoyez au quotidien en ville ? 

Dans cet article Growsters vous propose d’en apprendre plus sur vos plus proches voisines en milieu urbain. Quel rôle jouent les plantes urbaines dans ces univers d’asphalte ? Quel est le potentiel insoupçonné de ces plantes des villes consommables et comment les récolter ? 

Temps de lecture: 5 minutes

D’où viennent les plantes des villes ? 

Depuis longtemps les plantes ont été utilisées afin d’améliorer l’esthétisme des villes. Initialement, on retrouvait en ville les mêmes essences et espèces végétales que dans les campagnes. La majorité des plantes utilisées étaient endémiques à l’Europe comme les chênes, les bouleaux, les peupliers et les tilleuls par exemple. Au 18ème siècle, de nombreuses plantes ramenées de voyages (cyprès, thuyas, magnolia, platane…) prennent place dans les palettes de composition végétale.

 

Diversité & intercations 

Ces introductions progressives conduisent à l’obtention d’un indice de diversité plus important en ville que dans les zones plus rurales. Concrètement, cela signifie qu’il y a une diversité spécifique plus importante en ville. Cette grande diversité végétale permet la constitution d’un panel très large de niches écologiques différentes, chacune pouvant servir d’habitat ou d’alimentation pour les insectes et les petits animaux.

Paradoxalement, c’est aussi en ville que les interactions entre les êtres vivants sont les moins prononcées. Aujourd’hui encore, la nature en ville est polarisée autour des parcs et jardins. Malheureusement, ces espaces sont très dispersés au sein de la ville, sans possibilité pour ses occupants de passer d’un parc à l’autre. Ainsi, même si la ville dans son ensemble présente une grande diversité végétale et animale, les interactions se limitent à de petits îlots de nature éparse.

 

Des trames pour reconnecter les espaces verts 

Depuis une trentaine d’années, lors des réflexions pour repenser la ville, l’utilisation d’essences locales ainsi que la mise en interaction des parcs et des jardins reviennent sur le devant de la scène. Leur porte-étendard: les notions de trames brunes et vertes. Ces trames ont pour principe le respect des continuités écologiques et la reconnection des espaces verts entre eux

Il existe différents types de trames en fonction des animaux considérés. On parlera par exemple de trame verte lors de la mise en place de lien végétal entre les espaces (alignement d’arbres, création de promenade, coulée verte…). Cette trame permet la circulation d’oiseaux, d’insectes et parfois de petits mammifères. De manière analogue, on parlera de trame brune lors de la constitution de continuités pédologiques qui permettent la circulation de la pédofaune (faune du sol). 

NB: il existe aussi des trames bleues (continuité au niveau de l’eau), des trames blanches (continuité sans perturbation sonores) et des trames noires (continuité sans lumière artificielle).

Connaissez-vous les plantes des villes qui vous entourent ?

En ville, de nombreuses plantes initialement choisies pour leur beauté sont comestibles !  Cependant, avant de récolter toutes les plantes qui vous passent sous la main, prenez note de quelques règles d’or concernant le glanage urbain.

 

Des règles à respecter !

Tout d’abord: qu’importent la plante ou la partie de plante que vous souhaitez récolter, n’en cueillez pas de trop grande quantité au même endroit. En effet, il ne faudrait pas provoquer de stress à ces plantes qui ne sont pas cultivées à des fins productives. De plus, il n’est pas rare que les organes comestibles participent au “cachet” de la plante, il serait dommage d’en priver les passants.

Pour votre santé, nous vous conseillons de récolter préférentiellement les plantes situées loin des grands axes de circulation. Il est conseillé a minima de rincer abondamment vos récoltes, afin de les débarrasser des hydrocarbures et des autres substances volatiles qui auraient pu se déposer dessus.

 

Fleurs des villes 

  • Les fleurs d’acacia ! Délicieuses en beignets, vous pouvez aussi utiliser ces fleurs dans les salades afin de rajouter de la couleur. Bien qu’ornemental, l’acacia est une plante invasive: personne ne vous en voudra de récupérer ces fleurs. Il est possible de croiser des acacias le long des voies ferrées et aussi près de terrains vagues.

    Comment reconnaître la plante ? Les feuilles d’acacias sont très caractéristiques, bien rondes et réparties face à face. Le long des branches l’acacia présente de grosses épines, attention à ne pas vous piquer !

Fleurs d'acacia

  • Les tilleuls, arbres très répandus dans les alignements urbains, fleurissent de mai à juin. Fraîches ou séchées, leurs fleurs préparées en tisane ont des vertus apaisantes. Les tilleuls sont souvent âgés et donc de belle taille, mieux vaut prévoir une perche de récolte ou ramasser les fleurs fraîchement tombées.

    Comment reconnaître la plante ? Les feuilles des tilleuls ont souvent un reflet argenté ou blanc sur leur dessous. La taille de la feuille avoisine la taille d’une main adulte. 

Fleurs de tilleul

 

Fruits des villes

  • L’eleagnus, qui, très utilisé lors de la mise en place de haies, produit des petits fruits rouges pouvant être consommés crus ou en confiture. Très présent dans les villes, il se reconnaît par ses feuilles vert foncé constellé de points blancs. En frottant ses feuilles, il arrive qu’un duvet fin se forme.

Fruits d'eleagnus

  • En ville, il n’est pas rare que certains fruitiers soient utilisés à des fins ornementales. Ces arbres initialement plantés pour la beauté de leur fleurs produisent également des fruits tout à fait comestibles. Lors de vos promenades de juillet à novembre, gardez l’œil ouvert à l’affût de pommes !

Fleurs de pommiers

 

Feuilles & salades 

Envie d’une salade ? En ville, de nombreuses plantes considérées comme “mauvaises” peuvent être utilisées en salade. Pour ces herbacées nous vous conseillons de les récolter dans les parcs et jardins plutôt que dans les rues, et de les rincer abondamment afin de se débarrasser d’un potentiel traitement.

  •  La mâche sauvage, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à sa cousine cultivée, ayant elle des feuilles plus longues.

Mâche sauvage

  • Le pissenlit reste le porte étendard des  “mauvaises herbes” comestibles. Très reconnaissable, il est possible de consommer ses feuilles dentées en salade, ou bien poêlées avec un filet de vinaigre balsamique.

    NB: le pissenlit fait aussi partie des plantes bio-indicatrices: sa présence donne en effet des informations sur le terrain où il est implanté. Une présence majoritaire de pissenlits témoigne d’un compactage important du sol et d’une certaine richesse en matière organique.

Pissenlit

L’importance des plantes en ville

Îlot de chaleur urbain

 

Outils bioclimatiques naturels : le cas des arbres 

La capacité de rétention de la chaleur des espaces artificialisés est très importante. On observe ainsi une augmentation de la température pouvant aller de 3 à 10° C entre la ville et la campagne !

Afin de lutter contre ces îlots de chaleur, les plantes des villes possèdent là encore un potentiel insoupçonné. En milieu urbain, elles permettent en effet de diminuer drastiquement la température. Pour l’illustrer, nous allons nous focaliser sur le particulièrement parlant exemple des arbres.

Les arbres sont en ville généralement présents en grand nombre. En faisant de l’ombre et en libérant de l’eau au niveau de leurs feuilles, ils participent aussi bien à la création de zones de fraîcheur qu’à la réduction de la température au niveau de la ville entière.

Ombre et humidité combinées font en moyenne chuter de 5-6°C la température réelle, et diminuent encore plus la température ressentie. 

 

L’évapotranspiration

À l’échelle de la ville, l’évapotranspiration au niveau des feuilles des arbres participe également à la diminution de la température. En effet, outre le “relargage d’eau” dans l’air jouant sur la température perçue, l’eau “consomme” de l’énergie sous forme de chaleur pour se vaporiser. À l’échelle de la feuille, ce phénomène est minime. C’est une fois que l’on considère l’arbre entier, puis l’alignement, voir le parc, qu’il prend de l’ampleur. Si la ville présente une surface végétalisée suffisante, ce phénomène d’évapotranspiration a un effet conséquent sur l’entièreté du milieu urbain.

Les plantes jouent également un rôle dans les processus d’infiltration des eaux de pluies en participant à la désimperméabilisation des chaussées. Cela diminue ainsi les risques d’inondations dues à de fortes pluies.

De plus, les arbres permettent dans une certaine mesure de purifier l’air en l’enrichissant en oxygène tout en consommant le CO2 nécessaire à sa croissance.

 

La végétation ornementale, marqueur d’une époque

Afin de dater précisément un bâtiment, on se réfère au style de son architecture. Mais saviez-vous qu’en observant son jardin il était aussi possible d’obtenir des indices sur son époque de construction ?

Tout comme l’architecture ou les vêtements, le paysage aussi est sujet à la mode. La présence de certaines plantes caractéristiques de différentes modes paysagères permet une datation approximative des bâtisses.

Comme plantes marqueurs d’époque on peut notamment citer les palmiers, que l’on retrouve aux abords d’anciens bâtiments ou bien dans certains parcs botaniques. Ils sont caractéristiques des années 1750-1800 et sont un bout d’exotisme ramené des colonies françaises.

Les bouleaux ainsi que les grands épicéas étaient eux largement utilisés dans les années 1970. C’est pourquoi on les retrouve aux abords des résidences de cette époque ainsi qu’à proximité des maisons à l’américaine.

Lancez-vous !

On espère que cet article vous aura aidé à comprendre le potentiel insoupçonné des plantes des villes !
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