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hello world!
9 juin 2022

Tout comprendre sur le tuteurage !

Aujourd’hui on parle culture verticale, mais attention: il ne sera pas question d’hydroponie, ni d’aéroponie ! Aujourd’hui on va parler tuteurage, une méthode de culture utilisée aussi bien par les jardiniers en herbe que par les serristes professionnels. Ancêtre lointain du vertical farming, l’utilisation de tuteurs donne une nouvelle dimension (la dimension verticale) à votre potager. Entre esthétisme et production, à vous d’investir les cieux !

Dans cet article, on vous aide à tout comprendre sur le tuteurage et on vous donne les clés pour choisir et mettre en place le tuteur de vos rêves.

 

Temps de lecture: 5 minutes

Le tuteurage, ça a ses avantages.

Dans sa définition la plus rudimentaire, le tuteurage consiste à soutenir une plante dans sa croissance à l’aide d’une tige métallique, d’une branche ou de tout autre support. Cette pratique convient aussi bien aux plantes ornementales que potagères, et ne concerne pas seulement les plantes grimpantes !

 

Mise en forme du port de vos plantes 

La mise en place de tuteur influence le port de la plante et la faire pousser en hauteur. Pour les plantes à fleurs telles que les clématites, ou bien les rosiers grimpants, le tuteurage permet donc d’apporter davantage de possibilités de mise en forme. La sculpture de votre plante ne résulte plus uniquement de la taille que vous réalisez mais aussi de la forme de votre tuteur: en arche, en pergolas, en tipi ou bien sur mesure ! Il s’adapte à vos envies. 

 

Optimisation de l’espace 

Outre l’aspect esthétique, le tuteurage permet aussi d’économiser de la place, en particulier dans le cas des plantes potagères. Dans le cas des tomates, le tuteurage permet par exemple d’utiliser deux fois moins de place au sol pour une production équivalente ! Cette alternative est parfaite pour les potagers les plus réduits, et permet d’inclure aux balcons et bacs des plantes qui en étaient jusque là proscrites (comme les courges et les courgettes).

 

Récoltes plus accessibles 

Le tuteurage facilite également la récolte en la rendant moins pénible. En effet, plus besoin de vous baisser pour récupérer les fruits de votre culture: ces derniers sont à votre hauteur ! De plus, alignés verticalement, il est plus facile d‘avoir une vue d’ensemble de la plante et de repérer les fruits d’un seul coup d’œil.

 

Moins d’attaques et de maladies 

Un autre avantage non négligeable au potager du tuteurage est d’amoindrir les risques de maladie. À la verticale, le contact entre le sol et la plante est grandement réduit. Le tuteurage permet ainsi une meilleure circulation de l’air entre les feuilles et les fruits de la plante. Une bonne aération de celle-ci réduit les risques de maladies cryptogamiques (fongiques) sur les feuilles (comme le mildiou). Les fruits n’étant pas en contact avec le sol, ils évitent eux aussi les attaques des champignons (comme le botrytis cinerea) et des insectes rampants.

 

Plus de solidité

Dans certains cas, la mise en place de tuteurs n’influencera ni le port ni la production de la plante, et permettra simplement au végétal de gagner en solidité. C’est notamment le cas des tuteurages d’arbres et de plantes effilées telles que le tournesol.


Quelles plantes ont besoin de tuteurage ? 

Comme précisé plus tôt, le tuteurage n’est pas réservé à un type de plante particulier: même les arbres peuvent en bénéficier ! Il est en général monnaie courante de parler de tuteurage pour  les plantes lianes et les plantes tiges.

 

Les plantes lianes ont, comme leur nom l’indique, une tige plutôt flexible, qui aura tendance à grimper pour chercher une exposition optimale. Lierre, vigne et haricots font partie de cette liste et ont chacun leur propre technique pour escalader. Le lierre utilise ses “crampons” pour adhérer, tandis que la vigne préfère se hisser à l’aide de ses vrilles enroulées autour de son support. Le haricot va quant à lui entourer son support directement, avec sa tige volubile s’enroulant en hélice. À ces plantes grimpant de manière active, on peut rajouter d’autres plantes lianes telles que les tomates, les courgettes ou bien les concombres.

Celles-ci ont une croissance indéterminée, ce qui signifie qu’elles poussent indéfiniment tant que les conditions de culture sont optimales. Ces plantes potagères ne sont pas des plantes grimpantes à proprement parler car il faut les attacher au tuteur, ne pouvant grimper d’elles-mêmes (à l’exception de certaines variétés). Les variétés à croissance indéterminée s’opposent aux plantes à croissance déterminée, qui s’arrêtent de pousser un fois une certaine taille et une certaine forme atteinte. C’est notamment le cas des tomates cerises qui n’ont pour la plupart pas besoin de tuteur. 

 

Pour ce qui est des plantes fragiles, il peut être judicieux de mettre en place des tuteurs pour les plantes trois fois plus hautes que larges (comme les rosiers tige), en particulier si elles sont susceptibles d’être exposées au vent ou si leur voilure est importante.


Choisissons maintenant le tuteur de vos rêves 

Il existe de nombreux types de tuteurs, et différents matériaux peuvent être utilisés pour leur conception. Comment choisir dans cette vaste gamme ?

 

Différents matériaux 

Les matériaux les plus communs des tuteurs sont le bambou et le métal. Toutefois, il existe aussi des tuteurs en bois, en plastique et certains peuvent même être recouverts de fibre de coco ! Le matériau n’a pas de réel impact sur la croissance des plantes, il n’influencera que la solidité du tuteur et sa tenue dans le temps. 

Le tuteur de métal ne rouillera en effet qu’après plusieurs années tandis que le tuteur en plastique deviendra rapidement cassant suite à une exposition continue aux UV. 

Une différence notable entre les tuteurs réside dans leur impact environnemental. En effet, la fabrication de tuteurs en métal et plastique ont un coût énergétique plus important que ceux en bois et bambou. Le must est bien-sûr de concevoir ses tuteurs par soi-même (en utilisant des branches de noisetiers séchés par exemple). 

 

Différentes attaches 

Autre élément non-négligeable du tuteurage: les attaches. Là aussi, plusieurs matériaux sont possibles: plastiques, raphia, corde et métal. Cette fois, on vous conseille quand même d’utiliser du raphia ! On en trouve facilement, c’est biodégradable, ça tient très bien et grâce à son élasticité, il laisse la plante grandir en toute liberté. Son seul bémol, c’est qu’il vient de loin. C’est pourquoi une alternative plus écologique reste la ficelle en fibre végétale, bien qu’elle soit plus difficilement accessible en magasin que le raphia.

 

TIPS: Lorsque vous attachez vos plantes à vos tuteurs, veillez à ce que vos attaches restent lâches pour ne pas gêner la circulation des sèves et permettre à la tige de grossir !

 

Une fois vos matériaux choisis, reste à choisir le type de tuteur qui vous convient le plus.


Différents types de tuteurs 

 

1. Le tuteur simple

 

Tuteur Simple

 

  • Plantes parfaitement adaptées à ce tuteurage: tomates, aubergines et autres plantes lianes non-grimpantes

Le tuteur simple est LE tuteur le plus simple d’utilisation et de mise en place. Il coûte peu cher et existe dans différents modèles décoratifs.

Mise en place: planter le tuteur au pied de la plante que l’on souhaite tuteurer et y attacher cette dernière tout au long de sa croissance.

 

2. Le tuteur en tipi / en V

 

Tuteur en V

 

  • Plantes parfaitement adaptées à ce tuteurage: haricots, concombres et cornichons 

Nécessitant plus d’effort que les tuteurs simples, le tuteurage en tipi ou en V reste un bon compromis entre esthétisme et production.

Très stable, il résiste bien aux intempéries, et est notamment à préconiser dans les régions venteuses.

Mise en place: placer les pieds de la structure au pied des plantes que l’on souhaite tuteurer. Libre à vous de les y accrocher régulièrement, jusqu’à ce qu’elles recouvrent la structure !

 

3. Le tuteur treillis

 

Tuteur Treillis

 

  • Plantes parfaitement adaptées à ce tuteurage: pois, clématites, capucines grimpantes (et toutes les plantes grimpantes en général)

Sous forme de pergolas ou bien le long d’un mur, le treillis reste parmi les tuteurs les plus ornementaux.

Peu utilisé en production, il permet cependant de soutenir des plantes graciles tel que le pois et de constituer de véritables murs végétaux !

Mise en place: assez simple d’installation, le treillis consiste à utiliser un filet ou bien un grillage comme support de base. En laissant ce grillage au pied de vos plantes grimpantes, il ne vous reste qu’a observer ces dernières investir l’espace d’elles-mêmes.

 

4. Le tuteur corde

 

Tuteur corde

 

  • Plantes parfaitement adaptées à ce tuteurage: tomates et concombres  

Ce tuteur très peu cher a le mérite d’être remarquablement modulable, puisqu’iil laisse les plantes croître sans avoir besoin de tailler leur apex.

De plus, une fois la culture finie, il suffit de descendre le fil pour se débarrasser du plant !

 

Article rédigé par Louis Gourtay, assistant maraîcher Growsters.

 

Lancez-vous !

On espère que vous avez compris tout ce qu’il y avait à savoir sur le tuteurage !  

Pour un accompagnement toute l’année et des conseils sur-mesure, adoptez un potager Growsters !

 

Let’s Grow 🌱

 

© Crédits Photos: C.Bluesman, Gamm Vert, Spidra Webster, matelma