Ce 22 avril aura lieu la Journée Internationale de la Terre Nourricière. À l’occasion de cet événement, Growsters vous propose une réflexion pour comprendre l’interdépendance entre Terre et Hommes. Découvrez ce phénomène et l’histoire de notre relation tumultueuse avec notre planète en lisant cet article !
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Afin d’initier cette réflexion sur la place de la Nature dans la vie des Hommes, nous vous proposons de commencer par une simple observation. Sans la Terre, les humains n’existeraient pas.
En effet, la Terre en tant que planète est le seul vaisseau qui nous permet de subsister au sein de l’immensité de l’espace. Si demain elle venait à disparaître, nous disparaîtrions avec elle.
Mais alors : à quoi est due cette dépendance ? L’Homme, comme la majorité des êtres vivants, a des besoins vitaux tels que le besoin de se nourrir, de s’hydrater, de respirer, etc. Pour illustrer le rôle de la Terre nourricière dans la complétion de ces besoins, portons une attention particulière à l’alimentation.
Les plantes sont à la base de notre chaîne alimentaire: que leur faut-il pour pousser ?
Grâce à des cycles biogéochimiques, différents phénomènes s’opèrent. Grâce à l’érosion de la roche et à l’humification par exemple, du sol est créé. Par la dégradation de la matière organique, des nutriments deviennent assimilables par les plantes. Par l’évaporation et transport d’eau par les vents, l’eau devient disponible pour la culture.
Ces cycles complexes, à la fois invisibles et essentiels à la vie, se réalisent depuis des milliards d’années sans notre intervention. De façon empirique, l’Homme les a observés et respectés pendant des générations. Son rapport à la nature a beaucoup évolué au fil du temps.
Initialement, l’Homme vénérait la nature et la remerciait pour les aliments qu’elle lui fournissait. Cette représentation théologique de la Terre a permis la mise en place d’une réelle relation de réciprocité entre la nature et les humains. En effet, l’espèce humaine se sentait redevable et prenait donc soin de son environnement. À l’aube de l’humanité, il existait de nombreuses célébrations et rituels dont l’objectif était de réaliser des offrandes à la gloire de la nature.
Avec le développement des premières sociétés humaines, la nature a peu à peu perdu son statut sacré. Rituels et fêtes disparues, l’Homme a continué de travailler la terre en préservant au maximum sa fertilité et a évité de récolter trop au même endroit pour laisser le temps à la forêt de se renouveler.
Avec l’apparition progressive de l’économie telle que nous la connaissons, la monétisation du travail humain et de la nature est apparue. L’agriculture, vivrière pendant des milliers d’années, est désormais motivée par la recherche du profit. Cet objectif économique ainsi que plusieurs vagues d’innovation technologique nous ont menés à une exploitation plus efficace, plus intensive mais aussi moins respectueuse de la Nature.
Aujourd’hui, la monétisation de la nature n’a jamais été aussi forte. Cette monétisation découle d’une part de démarches capitalistes (comme l’exploitation forestière du bois), mais elle découle également de tentatives de protection de l’environnement !
Par exemple, le Protocole de Kyoto a pour but premier de réduire les émissions de gaz à effet de serre en taxant les émetteurs de carbone. Toutefois, ces taxations fixent aussi le prix de l’air, il donne un référentiel aux industries. De manière analogue, les compensations écologiques permettent aux constructeurs immobiliers de détruire certains écosystèmes sous condition de végétaliser un autre lieu de taille équivalente ou d’offrir une compensation financière.
Ces démarches environnementales ont le mérite de faire entrer la nature dans le système économique actuel, dont elle était jusqu’alors exclue. Cela permet de la défendre avec des arguments économiques, de quantifier les dégâts environnementaux éventuels et de les faire entrer dans la balance. Cependant, cela signifie également que les entreprises ayant des fonds suffisants peuvent s’octroyer le droit de détruire un écosystème de façon légitime.
Entre épuisement des ressources et urgence climatique, un bilan s’impose.
Certains proposent déjà des solutions en repensant nos habitudes de consommation et de production. De plus en plus de personnes s’orientent vers l’agriculture, non plus avec un objectif de profit mais dans l’optique d’une meilleure redistribution des ressources ou d’acquisition davantage d’autonomie.
Reposant sur une meilleure connaissance du fonctionnement des cycles naturels, ce retour à plus de sobriété (moins de mécanisation, intrants naturels, cultures sans traitement, etc.) n’est en aucun cas un retour en arrière, mais plutôt un pas de côté proposant une agriculture toujours aussi productive, mais plus durable.
On espère que cet article vous aura aidé à comprendre l’interdépendance entre Terre et Hommes. Pour vous tourner vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement et repenser votre relation à la nature, adoptez un potager Growsters !
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Source de la photo : Henry Be