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hello world!
2 juin 2022

Les fleurs comestibles

Jonquille, marguerite, lavande, orchidée sont autant de fleurs que vous auriez pu citer si l’on vous demandait un nom de fleur. Mais qu’en est-il des fleurs comestibles ? En général moins connues, vous les croisez pourtant régulièrement dans vos jardins et marchés. Aujourd’hui dans cet article, on place les fleurs comestibles sur le devant de la scène. On vous dit tout de leurs usages au quotidien, on vous explique pourquoi vous devriez vous lancer dans la floriculture et on partage même de délicieuses recettes !

Temps de lecture: 5 minutes

Une fleur comestible ? De quoi parle-t-on ? 

Tout est dans le nom, il s’agit d’une fleur dont la consommation peut se faire sans risque pour la santé ! Eh oui, toutes les fleurs ne sont pas comestibles, certaines sont même hautement toxiques. Commençons par le commencement en déconstruisant certaines idées reçues sur les fleurs. 

Les fleurs sont le centre de reproduction des angiospermes (plantes à fleurs). Une même fleur peut présenter des organes reproducteurs mâles, femelles ou hermaphrodites (et donc posséder les deux). Une fois fécondées, les fleurs des plantes potagères se transforment jusqu’à devenir les fruits et légumes que nous consommons quotidiennement.

 

Une fleur n’est pas toujours celle qu’on croit !

Dans l’imaginaire collectif, les fleurs sont colorées, parfumées et servent à réaliser des bouquets, décorer nos jardins et nourrir des insectes nectarivores. 

Cependant, dans la définition botanique d’une fleur, aucune mention n’est faite à propos de son parfum, de son esthétisme ou de sa capacité d’interaction avec les insectes. Ainsi, les 3 photos ci-dessous représentent elles aussi des fleurs.

 

Fleurs comestibles

La première est une ombelle de fleurs d’euphorbe, une plante que l’on retrouve à l’état sauvage le long des côtes françaises, et dans les jardins pour ses cultivars les plus ornementaux.

La seconde, est un ensemble de panicules de fleurs d’avoine que l’on retrouve dans les prairies et les champs, sauvages ou cultivés.

La dernière est elle aussi une ombelle, mais de fleurs de lierre. Une plante très nectarifère (qui produit du nectar) qui pousse dans la majorité des forêts de France.

Comme vous l’avez sans doute remarqué dans la description des photos, nous n’avons délibérément pas parlé de fleurs, mais d’ombelle ou bien de panicule. Ces mots désignent l’inflorescence, l’organisation des fleurs entre elles. Cette inflorescence peut d’ailleurs jouer avec vos sens…

Marguerite

Ci-dessus une “fleur” de marguerite, qui vue de loin, paraît être une fleur simple alors qu’il s’agit d’une fleur composée que l’on appelle capitule. Chacun des points jaunes que vous apprecevez au centre est une fleur. On en compte plusieurs centaines, toutes groupées les unes aux autres. Sur les bords, les fleurs se sont différenciées afin qu’un de leurs pétale soit blanc et hypertrophié. 

Mais alors, si on ne peut pas se fier à son intuitition, existe-t-il une définition fixe qualifiant une fleur ?

 

La vérité sur les fleurs 

Les fleurs sont des ensembles de feuilles modifiées pour donner pièces florales et organes sexuels. Pour les pièces florales, on retrouvera le calice et la corolle

  • Le calice rassemble les sépales, pièce florale à mi-chemin entre la feuille et le pétale. Le sépale, lui, permet la protection de la fleur. Il s’agit de la partie verte que l’on retrouve sous les pétales (mais si, souvenez vous c’est cette partie du bouton de coquelicot que, plus jeune, vous retirez pour voir la couleur de ce dernier).
  • La corolle quant à elle regroupe les pétales, qu’ils soient soudés (ex:fleur de courgette) ou non (ex: rose). Au cœur de la fleur, on retrouve les organes reproducteurs. Ils se nomment étamines pour les organes mâles (qui contiennent le pollen) et pistil et pour les organes femelles (qui eux contiennent les ovules).

Anatomie d'une fleur

Un cas particulier (la nature est remplie de cas particuliers) concerne les graminés (comme l’avoine que nous avons rencontré plus tôt) dont la corolle et le calice sont remplacés par des glumelles, des sortes de petites feuilles qui protègent les organes reproducteurs. 

 

NB: Et oui logique ! Les graminées dépendant du vent pour se reproduire, pas besoin d’arborer de belles couleurs pour attirer les insectes, des pétales seraient donc superflus.

Repréciser la définition botanique des fleurs, c’est fait. Maintenant, focalisons-nous sur les fleurs comestibles !

Les fleurs comestibles et leurs usages

Les fleurs de nombreuses plantes peuvent se consommer – des plantes exotiques comme l’hibiscus, aux plantes potagères comme les fleurs de courgettes ou de ciboulette, en passant par les fleurs de plantes ornementales comme la rose.

Parmis les plus consommées actuellement on retrouve, la rose, la violette, le soucis, la bourrache, la capucine, la fleur de sureau, l’oeillet, la mauve, le coquelicot, l’achillée, l’angélique, la camomille, le tilleul, la pensée, le bleuet et encore bien d’autres la liste est loin d’être exhaustive.

À cette liste viennent s’ajouter les fleurs que vous cuisinez déjà sans savoir qu’il s’agit de fleurs tant elles sont rentrées dans les mœurs culinaires en tant qu’épices ou légumes. Parmi elles, on peut citer le chou fleur et le brocoli qui sont des inflorescences délicieuses à la vapeur ou en gratin. Les câpres ou les clous de girofle sont eux des boutons floraux au goût très prononcé, idéaux pour aromatiser. Le safran est quant à lui le pistil des crocus, et donc très difficile à récolter en quantité, ce qui explique son prix élevé !

 

TIPS: Comme dit précédemment, il existe autant de fleurs comestibles que toxiques: c’est pourquoi nous vous invitons à vous renseigner en amont si vous décidez de cuisiner d’autres fleurs que celles proposés dans cet article ! (en particulier s’il s’agit de fleurs cueillies et non cultivées !)

 

Vous l’avez compris, les fleurs comestibles sont plus nombreuses qu’on ne le pense ! Les méthodes pour les préparer sont elles aussi diversifiées. Chaque fleur peut se préparer de plusieurs façons: tantôt en infusion, tantôt en salade… L’utilisation de fleurs ajoute de nouvelles couleurs à vos plats, et tout autant de nouvelles saveurs.

En décoction, vous pouvez transformer ces fleurs en délicieux sirops au goût fleuri. Rose, violette, sureau, lilas ou encore lavande, ces plantes s’y prêtent parfaitement et parfument délicatement vos boissons et desserts.

Vous pouvez rajouter de nombreuses fleurs crues à vos salades, tartes, desserts et apéritifs. Outre l’originalité et l’esthétisme qu’apporte l’ajout de fleurs, il vous est possible de jouer fortement sur les saveurs. Pour vos salades, les fleurs de bourrache auront un goût subtil d’huître, les capucines seront plus prononcées avec un piquant rappelant celui du radis, tandis que les soucis apporteront des notes amères et poivrées. Si vous recherchez un ajout purement esthétique, préférez l’ajout de mauves au goût neutre.

Cuites, en décoration de vos tartes, farcies ou bien en beignet, laissez libre cours à vos envies. Dans cette catégorie les fleurs de courgette sont les stars et sont délicieuses farcies à la ricotta ou simplement poêlées. Les pissenlits ne sont pas en reste en tarte ou frits en beignets, accompagnés de fleur de sel et de miel. Cuite, la calendule colore vos plats d’une teinte orangée et les épice de manière subtile.

En tisane, vous pourrez tirer le maximum de vos fleurs et créer vos propres recettes. Camomille, tilleul, hibiscus et jasmin se prêtent bien sûr à l’exercice. Les fleurs de rose, de soucis, d’immortelle et d’angélique, entre autres, peuvent aussi se joindre à votre infusion pour diversifier les parfums.

Pourquoi se mettre à la floriculture ? 

Pour cuisiner toutes les recettes évoquées plus haut, encore faut-il savoir comment s’approvisionner en fleurs comestibles. Pour ce faire, plusieurs solutions. Bien que rares, certains magasins proposent à la vente ces fleurs, en particulier pour les tisanes. Une autre solution est de passer par internet. Malheureusement, la production de masse de fleurs comestibles est très peu pratiquée en France et ce genre d’achat se révèle souvent onéreux et émetteur en carbone. De plus, seules les fleurs les plus communes sont trouvables par ces biais. 

Ce que nous vous conseillons est de produire ces fleurs vous-même, en leur faisant une place dans vos bacs ou jardinières ! Moins instantanée, la floriculture vous permettra en effet d’obtenir des fleurs très diversifiées à moindre coût. Vos plats et tisanes n’auront que meilleur goût avec des fleurs issues de votre propre labeur.

Labeur qui d’ailleurs sera minime ! Les fleurs comestibles sont généralement issues de plantes très résilientes et encore adaptées à la vie sauvage. Ainsi, aucun engrais ne sera nécessaire pour obtenir une quantité de fleurs suffisante pour votre usage. 

L’introduction de plantes fleuries à votre potager peut aussi permettre d’attirer davantage de pollinisateurs sur votre parcelle. L’implantation de bourrache, elle, vous permettra de structurer et aérer votre sol avec ses racines profondes. De leur côté, soucis et oeillets vous aideront en éloignant certains nuisibles du potager. 

Autre bénéfice de l’utilisation de plantes fleuries comestibles: l’esthétisme ! Il est toujours agréable de voir un jardin coloré rempli de toutes sortes de fleurs !

 

Article rédigé par Louis Gourtay, assistant maraîcher Growsters.

 

Lancez-vous !

On espère que vous avez compris tout ce qu’il y avait à savoir sur les fleurs comestibles !  

Pour aller plus loin:

un petit aperçu global de botanique 

50 recettes inattendues avec 24 fleurs comestibles 

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